Le numéro de l'intime.

EDITO

L'intime, l'intime, c'est bien beau comme thème mais est-ce que l'on ne serait pas voués à le corrompre en l'exposant ?

Et puis qu'est-ce qui est intime, ce que l'on montre des visages, des corps, des lieux ou alors peut-être que ce sont nos traits de crayon, nos mots choisis avec soin ou les teintes de nos images qui nous dévoilent véritablement ?

A l'ère du grand tout numérique et des frontières sans cesse repoussées, alors que l'on s'exhibe et que nos données peuvent s'envoler au vent, où se trouve encore notre intimité ?

Est-ce qu'on peut vraiment retranscrire ces instants forts que l'on vit seul ou non, ta peau contre ma peau, les basses très fortes, le soleil qui se lève sur la neige et tout est illuminé.

Ce numéro deux ne répondra sûrement pas à ces questions ni aux autres, mais vous y trouverez quand même de vrai bouts de nous (et peut-être de vous) dedans.

Thibault H.